Le théâtre s'écroule, le complot est là !
Oui mes amis, un immense complot est là !
Covid-19 a dévasté le théâtre, notre civilisation est devenue dérisoire !
Certains cherchent encore à redonner un sens à ce spectacle et nous pondent toutes sortes de théories plus fumeuses les unes que les autres, les plus invraisemblables, pour toujours faire plus de buzz sur la toile et convaincre les accros aux réseaux sociaux et donc déjà cons vaincus...
Mais le théâtre s'écroule...Les acteurs ne savent plus quoi faire, quoi dire.
Ils ont perdu le sens de la profondeur, le sens de la vie depuis longtemps, leur rôle s'arrête d'un coup... Tout cela met en évidence le non sens de cette existence, de ce monde…
Depuis longtemps les acteurs du théâtre ont oublié qu'ils jouaient, ils se sont pris pour leurs personnages, se sont identifiés à leurs rôles, prisonniers d'une grande illusion. Ils n'ont plus aucune relation avec l'esprit des forêts, des rochers, des cours d'eau. Plus de relation avec l'esprit de la médecine des anciennes civilisations. Les dragons (gardiens des portes et de la connaissance) ont été emprisonnés depuis longtemps et tous les acteurs ont passé du temps à croire en un nouveau Dieu portant le nom de "Technologie".
Les monastères sont emplis de touristes et ceux qui connaissent la profondeur n'ont plus leur place dans ce monde. Les objets rituels se vendent sur le marché et l’ignorance aveugle tout le monde, c'est l'âge de fer, le Kali Yuga, le temps des épreuves et du chaos.
Voici un extrait du Vishnu Purana, de l'époque védique écrit plusieurs milliers d'années avant notre ère :
« L'âge sombre du Kali Yuga est le couteau, et les rois sont des bouchers, la justice s'est envolée. Dans cette nuit obscure du mensonge, la lune de la vérité se sera pas visible partout.
Les voleurs deviendront des rois et les rois seront des voleurs.
Les dirigeants cesseront de protéger le peuple.
Des hommes de basse extraction ayant acquis une certaine somme de connaissances (sans avoir les vertus nécessaires pour les utiliser) seront estimés comme des sages.
Beaucoup de gens perdront leurs racines, vagabondant d’un pays à un autre.
Les fœtus seront tués dans le ventre de leur mère.
Les gens préféreront choisir de fausses idées.
Personne ne pourra faire confiance à quiconque.
Les gens seront envieux et jaloux les uns des autres
Les gens souffrant de faim et de peur trouveront refuge dans des abris souterrains.
Les jeunes filles feront commerce de leur virginité.
Le dieu des nuages sera imprévisible dans la distribution de la pluie.
Les marchands feront des affaires malhonnêtes.
Il y aura beaucoup de mendiants et de gens sans emploi.
Les gens parleront un langage violent et vulgaire.
Les hommes se consacreront à gagner de l’argent, le plus riche détiendra le pouvoir.
L’eau manquera.
De la nourriture pré-cuisinée sera rapidement à disposition.»
Mais voilà, d'un coup un petit virus arrive et met en évidence le complot !
Pas celui fondé sur de fausses informations, non le véritable complot !
Celui de cette civilisation, de nos abus, de notre gabegie et de nos illusions !
Ce virus nous renvoie au simple fait que nous sommes mortels et que les cimetières sont emplis de personnes indispensables !
De fait nous ne pouvons plus croire à nos personnages en perpétuelle représentation, au fait que nous aurions un rôle à jouer sur cette terre. Nous devons au contraire sortir de ce véritable exil et comprendre que le confinement où nous sommes n'est que le symbole de ce véritable complot, de ce personnage qui se pense...
La porte de sortie de ce véritable confinement n'est pas au 11 mai, ou dans le fait de prétendre comprendre ce monde, ses folies, ses dérives et d'essayer de les solutionner...
Bien sûr si on peut vivre en paix ce serait déjà une belle chose dans cet exil...
La porte réelle de sortie est en nous !
Il nous faut descendre dans notre profondeur, accepter de nous offrir au Divin, à l'Absolu....
Certes, ce chemin n'est pas simple ! Il demande au personnage de se mettre de côté alors même que ce monde nous pousse à faire l'inverse, il y a tant de belles et de bonnes choses dans ce monde qui n'arrêtent pas de nous tenter et de nous laisser toujours en demande et surtout de nous ramener au consommateur, au personnage, à des petites parties en nous... Cet éparpillement nous égare et nous laisse croire à notre personnage en devenir…
Les débuts sont difficiles dans ce chemin vers le retour à sa source, se poser, méditer, respirer, se calmer, passer des heures à ne rien faire dans cette manifestation n'est pas productif, pas "normal"...Mais qu'est ce qui est normal ?
Il nous faut accepter que nous ne savons rien, que nous ne savons pas où nous allons ni ce que nous devons faire… Il nous faut dépasser nos certitudes, nos croyances et nous laisser emporter…
Pour autant quand on commence à prendre ce chemin, rapidement des moments de paix nous envahissent, nous reconstruises, nous éclairent...
C’est individuel, mais cela rejaillit sur les gens autour de nous…
La joie entre en nous et le véritable bonheur arrive.
Cela est le fruit du chemin spirituel, les peurs se calment, l’acceptation de ce que nous sommes devient notre havre de paix. La mort est dépassée, le travail sur soi a dissipé les illusions…
Les voiles de l'illusion disparaissent. Notre personnage n'était qu'un costume de carnaval pour les besoins d'une représentation. Nos masques étaient tous nos rôles joués sur différentes scènes, notre vie une pièce de théâtre tragi-comique ! Nos pensées, nos préoccupations, nos désirs n'étaient que les conséquences des nos actes manqués, une fuite du temps présent, une errance dans le labyrinthe du cœur pour une porte de sortie que nous n'atteignons jamais.
Tant que ce jeu d'oubli de soi persiste, rien n'évolue, mais que nous puissions nous poser, méditer et alors notre nature se transforme, l'Absolu reprend sa place en chacun de nous !
Bon chemin intérieur !
Auteur : Denis Billo
Denis Billo
